La conférence magistrale donnée par Nicolas Clément, le dimanche 24 mars à la salle polyvalente, a connu un vif succès. Elle était organisée par l’association Paysages, Patrimoine et Environnement de Saint-Remèze.
L’archéologue a rappelé que l’idée d’un édifice templier était purement fantaisiste, tout droit sortie de l’imaginaire du XIXe s.
Les fouilles de son équipe ont permis de dégager les vestiges d’un bâtiment laïc, avec la présence d’un pressoir, antérieur à l’ensemble monastique encore visible. Une étude minutieuse de la chapelle romane mettait en évidence deux états de construction, correspondant sans doute à un agrandissement. Une partie du cimetière était aussi fouillée, à l’ouest de la citerne, révélant sept inhumations et cinq réductions.
La découverte la plus spectaculaire y fut celle d’une dalle funéraire en remploi avec le décor sculpté d’une croix en relief.
L’occupation du site est donc plus ancienne que les historiens le pensaient. Le site connut son apogée entre le XIe et le début du XIVe s. et il a perduré jusqu’au XVIIe s.
Les prochaines fouilles devraient livrer de nouvelles données passionnantes sur un ensemble complexe, laïc puis religieux, dont on comprend mal encore les véritables fonctions.
Une journée « Portes ouvertes » est prévue le samedi 27 avril, sous l’égide du SGGA et avec la participation de l’association patrimoniale de Saint-Remèze.