19 mai 2025
Distance 10,5 km
410 m dénivelé positif

Nous démarrons au chevet de l’église par un étroit sentier au milieu de châtaigniers plus que centenaires. Il permet de gagner une passerelle enjambant le ruisseau du Pont et d’entamer la remontée vers le hameau du Serre.

C’est ensuite la descente vers le joli pont du Fra d’où l’on peut admirer une succession de cascadelles et quelques beaux trous d’eau.

On passe à côté du pont de la Planche pour tomber sur une ferme isolée tenue par deux allemands qui élèvent quelques chèvres.

On retrouve notre chemin en montant vers le hameau du Puech au bord de la D 350, toujours par un superbe sentier forestier.

Là, nous trouvons bientôt, avec son chien, le fils des propriétaires du Mas cévenol. Un dernier effort et nous arrivons avec quelque retard au petit hameau du Terus, regroupant trois anciennes maisons implantées à flanc de coteau.

Ce lieu sauvage a séduit en 2017 Georges et Vanina qui ont quitté la capitale pour venir y vivre ici avec leur fils. Ils vont tout faire pour sauver ce mas, lui redonner à l’identique une toiture en lauze de schiste, et de s’y installer à l’année. C’était leur priorité de garder ce même type de toiture, une technique pourtant particulièrement coûteuse, et de ne pas défigurer l’ensemble. Il a fallu monter de solides dossiers auprès du Département et de la Fondation du patrimoine pour lancer ce beau projet de préservation, relayés ensuite par la Mission Stéphane Bern et un appel aux dons, aboutissant à un soutien important en 2021, suivi de trois tranches de travaux.
Nos deux propriétaires vont nous conter l’histoire du hameau de Terus qui pourrait remonter au XIIe s. et qui a connu différentes transformations au cours des siècles suivants. On y vivait en totale autarcie, avec sur place, en plus des produits de la ferme, une épicerie, un cordonnier, un four à pain, une clède, un café, et pas loin un moulin. Passait devant un chemin muletier, l’occasion sans doute d’avoir des nouvelles et de varier un peu l’ordinaire.
Un tour du domicile, dans les cours et dans différentes pièces, nous permet de réaliser le remarquable habillage des toits, l’ampleur et la qualité des travaux, l’état du bâti, et du travail qu’il reste à faire pour améliorer les intérieurs et en faire un lieu de vie mais aussi de sensibilisation au patrimoine rural vernaculaire. Un habitat parfaitement intégré au paysage environnant !

Mas cévenol fortifié en lauze à St Pierre St Jean sur le site de la Fondation du patrimoine

Merci à nos deux hôtes pour leur accueil et ce temps de partage autour de leur passion. Une occasion de saisir l’importance de la Mission Patrimoine pour la sauvegarde du patrimoine en péril portée par Stéphane Bern, déployée par la Fondation du patrimoine et soutenue par le Ministère de la culture et la Française des Jeux (les « lotos du patrimoine »).

Nous poursuivrons notre boucle, à travers d’anciennes terrasses de culture et des châtaigneraies, en gagnant le hameau de Dépoudent, puis la route de Saint-Jean-de-Pourcharesse, où trône une superbe église bâtie en schiste et coiffée d’un clocher-peigne, malheureusement fermée pour en apprécier l’intérieur.


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