30 avril 2025
La boucle au départ du village de Mirabel
Distance : 8,45 km

Du parking, nous sommes tout de suite face au village, surplombé par un magnifique donjon quadrangulaire implanté sur une épaisse coulée de basalte. Le bourg est enserré d’une enceinte relativement bien conservée, flanquée de tours circulaires. Sa porte donne sur une rue qui traverse le village médiéval et mène à une tour-porte surmontée d’un clocher, bordée d’une chapelle et d’une placette.

carte postale CIM (Jean Combier) de la ferme troglodyte. Début XXe s.

On suit un sentier offrant de très belles orgues basaltiques surmontées d’une partie plus massive, des séries de coulées consécutives à des éruptions de plus de sept millions d’années. Il mène à des habitats troglodytes installés sous la coulée supérieure – la grotte du Baumier – encore occupés à la fin du XXe s. Un vrai musée de la vie rurale d’antan à ciel ouvert, avec quelques filets de cascade en supplément !

Le terrain est glissant… On poursuit à travers des blocs de basalte qui se sont détachés de la falaise avec l’action de l’érosion, avant de rattrapper le chemin du hameau des Rochers blotti sur les pentes marneuses.

On attaque ensuite une montée un peu raide, suivie de la pause pique-nique en lisière d’une vaste prairie en partie ombragée. Une fois sur le plateau, la vue s’étend largement sur Villeneuve-de-Berg, Saint-Jean-le-Centenier, et au loin le Vercors, le Ventoux, la Dent de Rez, le Mont Bouquet, la Serre des Vans, le Lozère et le Tanargue. La route passe au bord de la falaise où l’on peut apercevoir la maison troglodyte.

gravure du XVIIe (ADA 1 J 198)

On aboutit bientôt à la tour, la seule partie qui reste du château médiéval. Le site était occupé jadis par deux châteaux avec des tours semblables. Le château de l’est, celui des protestants, fut entièrement démantelé sous Richelieu. La tour qui subsiste, datée du XIIIe s., est bâtie en moellons de basalte noir contrastant avec les chaînages d’angle en calcaire clair. Elle compte quatre niveaux, le premier étage renfermant une salle voûtée à vocation résidentielle. On regagne le bourg pour déambuler dans ses vieilles ruelles, impasses et passages voûtés. Partout cette même dichromie noir et blanc caractéristique des vieux villages du Coiron. Quelques rares fenêtres présentent des montants et des linteaux en grès sculptés. On termine la randonnée par une visite à l’église paroissiale Saint-Etienne, très en dehors des anciens remparts. A chevet plat, elle aurait été élevée vers la fin du XIIe s., puis agrandie de chapelles latérales au XVIIe s. Sur son flanc sud, un beau cimetière renfermant d’intéressantes stèles et plaques.

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